Sortir Seul(e)
Pourquoi aime-t-elle sortir? Pour danser, voir ses amis, tester son pouvoir de séduction ou parce qu'elle s'ennuie chez elle? Est-ce une simple habitude? Lui, pourquoi n'aime-t-il pas sortir? Il préfère les petites réunions en privé, ou il déteste la musique forte et la fumée, ou il déteste son groupe d'amis à elle? Peut-être encore a-t-il des activités solitaires tellement captivantes à la maison qu'il n'en ressent pas le besoin. Peut-être a-t-il peur que sa blonde le compare avec quelqu'un d'autre qu'elle trouvera plus attirant.
Il faut d'abord tenter de répondre à ces questions ensemble. Tout dépend évidemment de la fréquence de ces sorties et de la façon dont l'autre réagit. Même s'il dit que ça ne le dérange aucunement, le fait de ne pas être ensemble durant de longues soirées peut finir par diminuer l'intensité des rapports et créer une distance qui, à la longue, devient néfaste. La complicité dans un couple s'établit principalement durant les moments de loisir passées ensemble. Si les raisons qui la poussent à sortir, elle, sont tout à fait innocentes et qu'elle ne veut pas en démordre, il serait bon que le couple cherche son équilibre dans ce qui pourrait éventuellement provoquer une rupture si les choses ne sont pas claires. Le fait de développer une activité en commun aiderait probablement à maintenir la relation vivante malgré tout.
De toute façon, il est vital pour un couple de partager des activités de loisir, donc des intérêts autres que le travail. Le couple s'épanouit sur le mode du plaisir. Il n'est pas surprenant, alors, que les jeunes couples avec bébé dont les deux conjoints travaillent à plein temps éprouvent parfois de grandes difficultés à se sentir connectés. Il suffirait parfois de préserver des plages de temps, si courtes soient elles, pour être libres ensemble et se permettre de déconner, d'être juste soi-même au naturel l'un avec l'autre, de préférence sans la télévisio. Et si l'un des conjoints a encore envie de sortir prendre l'air, il sera plus facile de comprendre son besoin une fois que la complicité est rétablie.
Nicole Hébert, psychologue
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