Foire aux questions
Réponses à vos questions:
- Je voudrais consulter en couple mais mon partenaire ne veut pas. Que puis-je faire?
- Qu'est-ce que ça peut nous apporter de consulter en couple?
- Mon conjoint n'aime pas parler des problèmes. Que puis-je faire pour l'amener à dialoguer dans les moments de crises?
- Comment trouver un partenaire?
- Comment lorsque un homme n'a pas vécu son complexe d'oedipe normalement peut-il avoir une relation enrichissante avec sa conjointe?
- Bonjour, mon mari est en thérapie chez une psychologue depuis 10 ans, est-ce normal d'être si longtemps en thérapie?
Je voudrais consulter en couple mais mon conjoint ne veut pas, Quoi faire?
C'est un problème fréquent mais il ne faut pas pour autant le minimiser. Les hommes ont tendances à vouloir se débrouiller seuls et quelquefois cela leur joue des tours. Est-ce de la gêne?, est-ce de l'orgueil?
Il m'est arrivé souvent de rencontrer en consultation individuelle des femmes qui vivaient cette difficulté. Et nous avons trouvé, la plupart du temps, une façon d'amener le partenaire à s'impliquer. Qui ne voudrait pas améliorer sa relation conjugale?
Plusieurs individus ne veulent rien changer personnellement. Pour eux, tout va bien et il n'y a pas de problème. Quand le partenaire se plaint, ils aimeraient que ce dernier trouve une solution par lui-même. Ils ne pensent pas qu'ils font peut-être partie du problème. Ils croient que tout va s'arranger comme pour toutes les fois passées où ça n'allait pas. Eux, ils vont bien et préféreraient que vous régliez vos malaises. Autrement dit ils ont, par moment, l'impression que c'est vous le problème.
C'est ainsi que certaines personnes finissent par consulter seules. Et en consultation elles ne font que parler de leur couple, elles se vident le coeur. Quel soulagement de pouvoir parler sans être interrompu, d'être écouté(e), de se sentir compris(e) et de découvrir qu'il y a des solutions à son problème. Le psychologue peut vous aider à faire la part des choses et identifier ce qui vous appartient et ce qui appartient à la dynamique du couple. Il peut aussi demander directement au conjoint de participer à une séance, de remplir un questionnaire. Il peut lui expliquer l'importance de cette démarche.
Une personne neutre est souvent mieux écoutée puisqu'elle ne fait pas partie du problème. Le travail du psychologue sera d'amener les deux partenaires à comprendre leur rôle et leur participation dans la dynamique conjugale. Il fera ressortir les forces de chacun pour maintenir une bonne relation. Il travaillera ensuite sur les améliorations à y apporter.
Quand on a l'impression que son partenaire ne nous écoute pas, il faut insister, lui montrer l'importance de notre malaise. Une cliente me disait un jour qu'elle avait trop attendu. Son intérêt pour son conjoint s'est effrité puis, elle est devenue vulnérable et sensible au regard des autres jusqu'au jour où elle s'est sentie attirée et comme sa relation ne s'améliorait pas et que son mari était plutôt absent, elle a débuté une relation extra-conjugale. Quoi de plus naturel, elle avait besoin de se sentir désirée. Le problème est de savoir quoi faire ensuite. Y-a-t-il quelque chose de récupérable dans sa relation de couple? Va-t-elle se séparer? Ou son mari la laissera-t-elle tout simplement parce qu'elle a eu cette aventure? Dans cette éventualité, elle en portera toute la culpabilité. Mais est-elle la seule responsable de ce qui s'est passé? Certainement pas mais plusieurs le vivent ainsi et en traînent les conséquences pendant longtemps.
Il faut donc réagir lorsque l'on vit un malaise et s'il n'y a pas d'écoute de l'autre il faut consulter seul(e) pour comprendre ce qui se passe. La relation de couple est une des choses les plus importantes sur le plan des satisfactions personnelles. Une personne qui vit bien sa relation conjugale a de bonnes chances de bien vivre aussi ses autres relations.
André Surprenant, Ph.D.
Psychologue
haut de page Qu'est-ce que ça peut nous apporter de consulter en couple?
De la même façon qu'on dit à notre époque : personne ne vient au monde avec des aptitudes
parentales, on peut aussi dire : personne ne vient au monde avec du talent pour la vie conjugale.
Certaines personnes ont de bonnes habiletés de communication naturelles ce qui, sans être une
garantie de succès, joue un rôle important dans le maintien de l'harmonie. Malheureusement, il semble que ce ne soit pas la norme. La majorité d'entre nous doivent développer ces habiletés sur le tas.
C'est là qu'une consultation conjugale peut s'avérer l'outil de choix pour éviter que le découragement ne prenne le pas sur les beaux espoirs du début. Car c'est souvent ce qui arrive. Nous entreprenons tous notre vie de couple avec les meilleures intentions du monde, ainsi que les plus beaux rêves. Cependant, la réalité vient tôt ou tard mettre des bâtons dans les roues des meilleurs conducteurs. Et comme on le sait, les séparations se multiplient, faute d'avoir pu régler les problèmes et renouveler l'énergie du départ.
Il y a plusieurs étapes importantes dans la vie d'un couple. Par exemple, après le nuage rose des premiers temps, suit une période où on découvre les facettes moins glorieuses de son partenaire. Ceci donne lieu à des situations où chacun doit apprendre à se laisser voir, et l'autre à l'accueillir tel qu'il est. Bien sûr, nous ne vivons pas dans un monde idéal où tous sont capables d'une telle ouverture. Quand justement, c'est là que ça accroche, il est possible d'apprendre ensemble, avec l'aide d'une
tierce personne neutre, les façons d'avoir un contact satisfaisant et harmonieux en amour.
Un autre exemple d'étape importante est l'arrivée d'un enfant. C'est l'occasion d'une adaptation nécessaire face aux besoins d'une troisième personne. Les demandes importantes du bébé viennent souvent en conflit avec le rythme de vie du couple et crée la nécessité d'inventer un nouveau style de vie au quotidien. La résistance au changement de l'un des partenaires peut engendrer une mésentente difficile à surmonter. Encore ici, une consultation peut s'avérer l'espace idéal où faire part de ses
insatisfactions et de ses peurs, avec l'aide d'une tierce personne qui temporise les réactions, qui ramène les choses à un meilleur niveau de compréhension de part et d'autre.
En fait, toutes les situations où le couple fait face à un obstacle insurmontable en termes de
communication sont des occasions où la recherche d'aide et d'éclaircissement auprès d'un spécialiste peut engendrer des changements bénéfiques. Cette personne, un ou une professionnel(le), doit être habileté(e) à déceler les failles au sein d'une relation qui, au départ, promettait d'être saine et harmonieuse. Et c'est justement en tablant sur les ressorts positifs de la relation que l'on arrive généralement à créer de nouveaux schèmes relationnels.
Lors d'une période de conflit, il est difficile pour tout le monde de voir la lumière au bout du tunnel. Pourquoi alors ne pas demander de l'aide à quelqu'un qui connaît des moyens pour trouver la sortie?
Nicole Hébert, M.Ps.
Psychologue
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Mon conjoint n'aime pas parler des problèmes. Que puis-je faire pour l'amener à
dialoguer dans les moments de crises?
Il est fréquent de retrouver chez les couples un déséquilibre dans la façon ou même le désir de communiquer. Certaines personnes préfèrent laisser au temps le soin d'arranger les choses... et sont souvent mariés avec quelqu'un qui ressent un besoin urgent de régler les situations en discutant jusqu'à trouver une solution le jour même. Un tel couple peut sembler représenter un cas extrême, mais c'est une tendance qui se remarque souvent.
En fait, aucune de ces deux attitudes n'est la meilleure, dans le sens où elles recèlent toutes es deux une certaine dose de sagesse. Il est certainement mieux de s'occuper de ce qui accroche dans une relation, mais encore faut-il savoir s'il est bon de tout brasser dans
l'immédiat ou s'il ne serait pas plutôt préférable d'attendre que l'humeur des deux partenaires soit plus propice à la communication. Autrement dit, la personne qui tient à mettre les choses au clair par une bonne discussion aurait avantage à attendre de le faire dans les meilleures conditions possibles afin que son conjoint soit bien disposé à écouter son point de vue et ait eu quelque temps pour réfléchir de son côté.
Dans la communication conjugale, l'attaque frontale n'a jamais la cote. Il peut paraître ennuyeux de parler d'un problème lors d'une petite soirée intime, mais les bons mots se trouvent plus facilement dans le calme et les bons moments partagés. Une randonnée dans la nature, une promenade dans le quartier après le souper, sont aussi souvent propices à une ouverture de part et d'autre. Il faut apprendre à respecter le rythme de l'autre, chercher à en
comprendre le pourquoi et lui montrer cette compréhension. Il sera sans doute plus enclin à échanger par la suite.
Nicole Hébert, M.Ps.
Psychologue
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Comment trouver un(e) partenaire?
C'est une question à $100.00 non, plutôt $1000.00 maintenant. Il y a plusieurs éléments de réponses à cette question et je ne crois pas pouvoir tous les couvrir mais commencons par en présenter quelques-uns.
Comment se fait-il qu'il y ait des gens qui n'ont jamais de difficulté pour trouver un partenaire tandis que d'autres ont toutes les misères du monde?
J'entend déjà la réplique: oui mais je ne veux pas choisir n'importe qui...
Et bien quand on ne trouve jamais, il faut peut-être réévaluer nos exigeances. Pourquoi être si exigeant? Parce qu'il y a des gens qui ont des problèmes ou parce que vous, vous avez des problèmes et avez de la difficulté à vous adapter aux autres? Bien oui, sûrement que vous avez vécu certains échecs. Le danger, c'est d'en ressortir déprimé, sur la défensive ou encore coupable. Tous ces sentiments nous amènent à être méfiant, à se dévaloriser et nous donnent ainsi une image négative qui peut se perpétuer sur plusieurs années. Dans ce cas, il faut faire le ménage, comprendre ce qui s'est réellement passé, identifier notre responsabilité et celle de l'autre, comprendre pourquoi nous avons choisi un tel partenaire et quelle était la nature des problèmes rencontrés.
Si l'on veut établir une relation de couple, il faut se rendre intéressant pour quelqu'un d'autre et pour ce faire, il faut se trouver intéressant soi-même. Dans le cas contraire, il faut savoir que nous avons un problème et tenter d'y trouver une solution, i.e. s'efforcer de rétablir l'équilibre et arriver à s'aimer soi-même. La dynamique conjugale que vous aller créer en dépendra.
Souvent les gens qui ont de la difficulté à s'aimer, ont tendance à idéaliser la relation qui les rendra heureux(se). Et dans cette idéalisation; il y a une personne quelque part dans le monde qui est là juste pour moi et cette personne devrait m'apparaître à un moment innatendu quelque soit ce que je fais. Cette idéalisation amène plusieurs individus à demeurer passif dans la recherche d'un partenaire, ce qui diminue de beaucoup la probabilité qu'ils trouvent quelqu'un qui leur convienne. Faut-il mettre des petites annonces? il faut se mettre en mouvement et se donner des chances de rencontrer de nouvelles personnes tout en se montrant disponible en exprimant son désir de vivre une relation harmonieuse par des gestes, par des paroles, par des actions et surmonter ses peurs.
Nous avons tendance à compenser nos manques, nos carences en recherchant un partenaire qui comblera ces lacunes. Notre complément qui fera de nous deux, une personne épanouïe. Oui, sur le plan psychologique l'attirance se fait de façon complémentaire, quelqu'un de timide avec quelqu'un d'extravageant, quelqu'un qui écoute avec quelqu'un qui prend le plancher, quelqu'un de sécurisant avec quelqu'un de fragile. Un homme avec une femme, chez les gaies et lesbiennes c'est la même chose. La victime trouve toujours sont bourreau. La difficulté, à ce niveau, est d'être trop différent et de blâmer l'autre dans sa différence. Quand le blâme s'installe la violence n'est pas loin derrière et l'expérience de couple devient alors destructrice. On peut comprendre que certaines personnes deviennent très méfiantes et un peu défaitistes après de telles expériences. Les traumatismes sont quelquefois long à guérir.
Il faut se demander aussi si l'on préfère demeurer seul(e). Il y a des gens qui préfèrent la solitude aux difficultés d'adaptation à une relation conjugale. Si c'est le cas, il faut assumer ses choix et ainsi ne pas se faire souffrir de ne pas être en couple. Seul, ne veut pas dire solitude. Il y a d'autres formes de relations enrichissantes.
André Surprenant, Ph.D.
Psychologue
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Complexe d'oedipe
Comment lorsqu' un homme n'a pas vécu son complexe d'oedipe normalement, peut-il avoir une relation enrichissante avec sa conjointe?
Oui, une personne qui vit difficilement son complexe d'oedipe peut vivre une relation conjugale harmonieuse . Par exemple plusieurs hommes prennent leur femme pour leur mère et sont très heureux que ce soit ainsi et leur conjointe aussi puisqu'elle aime alors prendre la position de la personne forte et qui décide. Ces gens ne sont pas nécessairement conscients de ce qui se passe. Ils agissent normalement en fonction de leur maturité relationnelle. Le complexe d'oedipe fait ressortir les enjeux relationnels d'un individu en rapport avec deux personnes de sexes différents et qui sont eux-même en relation. On y retrouve donc les investissements affectifs de chacun et pour l'enfant la chance de s'identifier à un modèle sexuel. Vivre normalement ce
complexe, cela peut prendre plusieurs formes puisqu'il ne s'agit pas seulement de ce que l'enfant vit avec ses parents mais aussi de ce que les parents vivent ensembles. La normalité est alors difficile à déterminer si ce n'est de dire qu'à coup sûr, on en ressort avec certains problèmes relationnels. C'est plutôt l'ampleur des problèmes qui peut nous indiquer les chances de vivre harmonieusement ou non une relation conjugale. Par exemple; une personne qui en ressort avec une personnalité narcissique très développée aura sûrement des difficultés à être présent pour l'autre, aura de la difficulté à vivre de l'intimité et à être empathique. Cette personne devra se trouver un partenaire qui ne demande pas trop d'affection sinon elle fera façe à la
critique d'être foide et distante. Il faut donc se connaître un peu et voir comment nos difficultés peuvent s'harmoniser avec celles de notre partenaire. Ici, on parle de difficultés mais on pourrait tout aussi bien parler des besoins de chacun et voir comment on peut les satisfaire.
André Surprenant, Ph.D.
Psychologue
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Bonjour, mon mari est en thérapie chez une psychologue depuis 10 ans, est-ce normal d'être si longtemps en thérapie?
Je vois, par votre question, que vous vous questionnez sur l'efficacité de la thérapie ou encore sur la nécessité d'une thérapie si longue. Vous ne devriez pas vous demander si c'est normal. En effet, la question qu'il est bon de se poser est; est-ce bénéfique? et est-il nécessaire de
dépenser tout cet argent. Je crois que vous devez en discuter avec votre mari, vous avez le droit d'obtenir une réponse à ces questions.
D'ordre général, les thérapies longues sont moins courrantes de nos jours parce qu'il y a maintenant bon nombre de thérapies efficaces qui se déroulent
en moins de temps. Mais il y a tellement de variables à tenir compte; cela dépend du problème, du type de relation thérapeutique que votre mari a
besoin pour se sentir en confiance, du type d'intervention avec laquelle il est confortable...c'est lui finalement qui devrait répondre à la pertinence de sa
thérapie, aussi il devrait être capable de répondre à vos questions.
Pensez-vous qu'il pourrait être devenu dépendant de sa thérapie. Suite à une période si longue, je vous dirais, sûrement qu'il l'est mais cela n'invalide
pas pour autant sa démarche. Encore là, cela dépend de l'efficacité; est-ce que ça lui fait du bien, est-ce qu'il se sent mieux? est-ce qu'il éprouve des
changements positifs dans sa vie, est-ce qu'il atteint ses objectifs? Le danger c'est lorsqu'on a pas d'objectif et qu'on ne se pose pas de question sur la
pertinence du traitement. Dans ce sens votre questionnement est tout à fait valable.
André Surprenant, Ph.D.
Psychologue
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